samedi 14 novembre 2009

La Salon du Livre de Montréal - La désillusion

Le salon du livre de Montréal s'amorce cette semaine, du 18 au 23 novembre plus précisément, à la Place Bonaventure.

Il y a plusieurs années, j'attendais cet événement avec impatience. Je comptais les jours au moins un ou deux mois à l'avance. J'aimais aller y bouquiner un peu, faire des découvertes inattendues, rencontrer mes auteurs favoris(plutôt recueillir des dédicaces dans mon cas) et je sortais de là avec l'envie irrésistible d'y retourner le lendemain.

Je n'y ai pas mis les pieds depuis au moins trois ans et je n'y retournerai pas cette année. Pourquoi cet événement culturel qui faisait ma joie autrefois m'est-il devenu si désagréable avec le temps? Je ne sais pas trop. C'est comme une relation agonisante, on s'éloigne peu à peu sans trop s'en apercevoir. Mais je dois avouer qu'il y a un irritant majeur... la foule.

Appelez peut-être ça une agoraphobie grandissante, mais je ne suis plus capable de ces milliers de gens dans les allées. Et je dis bien les allées, pas les kiosques. Généralement, à moins de séances de dédicaces populaires, je trouve qu'il y a rarement beaucoup de gens aux kiosques, mais dans les allées pour aller d'un kiosque à un autre...oulàlà! Ça se bouscule, ça se promène avec de gros carrosses, ça arrête en plein milieu d'une allée sans égard aux gens en arrière qui tente d'avancer. Je suis peut-être rendu impatient. Je suis peut-être dans la génération où tout doit aller vite et être efficace. Je ne sais pas.

Après un certain temps, je me suis rendu compte que j'y allais comme j'allais à la librairie. Je visais les trois ou quatre kiosques où je savais trouver des livres intéressants. J'y allais à la journée et à l'heure où un de mes auteurs préférés était présent, achetais les lives que j'avais déjà planifié acheter de toute façon et je ressortais de là en une ou deux heures, pas du tout satisfait et épuisé par tout ce zigzag entre les gens.

Il faudra peut-être qu'un de ces jours je prenne congé du travail pour y aller pendant la semaine. Mais quand on est rendu là, c'est qu'il y a quelque chose qui cloche.

* * *

Petite anecdote. La première année que j'y suis allé, j'ai trouvé deux livres qui semblait m'intéresser, les deux aux Éditions Paulines, aujourd'hui Médiaspaul je crois.. Le premier était Les Quatre Destins par Daniel Sernine (La couverture m'attirait plus qu'autre chose pour être honnête). Le deuxième était L'Héritage de Qader de Philippe Gauthier. La couverture était très moyenne mais l'histoire semblait intéressante. J'ai presque acheté uniquement le premier, mais j'ai finalement opté pour les deux. L'Héritage de Qader est devenu rapidement mon livre préféré. Comme quoi il ne faut pas toujours se fier aux couvertures.

Mais là où ça devient intéressant (pour ceux qui ont eu le courage de lire jusqu'ici) c'est que durant toute l'année suivante, je souhaitais que l'auteur produise une suite à ce magnifique livre. Et bien, mon vœux fut exaucé. Un des premiers kiosques visité l'année suivante était celui des Éditions Paulines et j'ai découvert la suite, Le Château de Fer. Je jubilais avec le livre dans les mains sous le regard d'un étranger aux grosses lunettes en plastique. Il se présenta alors comme étant Philippe Gauthier. Il m'invita alors à sa séance de dédicace et ce fut la première que j'aie reçue. Un des mes plus beaux souvenirs du Salon du Livre!

1 commentaire:

  1. je partage votre désillusion. Beaucoup de monde qui n'avance pas dans les allées, contacts superficiels, bruit assourdissant et air raréfié!

    RépondreSupprimer