vendredi 9 juillet 2010

Comment Écrire des Histoires - Premières remarques à chaud

Bon voilà que j'ai terminé la première partie du bouquin de Élizabeth Vonarburg. Celle-ci traite principalement du type de narrateur et de la distinction entre le temps de la narration et le temps de l'histoire.

Ça me rappelait mes bon(?) vieux cours de français du secondaire. Ce qui me fait penser que je dois retrouver mon Bescherelle, car souvent utile dans l'écriture d'histoire.

Bref, après avoir lu cette partie (je reviendrai sur certains points que j'ai trouvé très intéressants), la remarque que je me faisais le plus souvent est: " Est-ce seulement nous qui accordons une si grande importance à ces aspects? Dans le livre de Swift, à moins de ne pas m'en rappeler, ils n'en font jamais mention. Je ne me rappelle pas non plus avoir lu de livre anglophone sur l'écriture où ils faisaient mention de ces aspects (j'avoue que je n'en ai pas lu tant que ça). Par contre, tous ceux que j'ai lu en français ont une très grande partie consacrée à ces aspects techniques.

Donc, la question persiste à savoir si c'est propre à la littérature francophone d'y accorder une si grande importance?

La deuxième question à se poser c'est si ça a en effet une si grande importance. Je dois avouer que lorsque je lit un livre, je ne m'attarde pas à ce genre de chose. De plus, j'ai le plus tendance, instinctivement à écrire au passé avec un narrateur omniscient aligné sur un personnage avec certaine tricherie de temps à autre.

Mais la question que je me pose, autre que les évidences de cohérence du texte et de l'histoire, est-ce que ça fait une si grande différence ou est-ce seulement un exercice de style qui permet de jouer un peu plus avec les motset la façon de raconter une histoire, mais dont le lecteur n'a que très peu conscience?

Je dois avouer que je n'ai pas de réponse à cette question, car comme je le disais, j'ai très peu d'expérience à jouer avec ces choses lorsque j'écris et lorsque je lis, et bien je ne remarque pas ça du tout, car trop pris dans l'histoire. (Voilà pourquoi je détestais les rapports de lectures au secondaire. Non mais, s'arrêter à tous les minutes pour chercher des mots, penser sur la structure de l'histoire, figure de style... ça gâche le plaisir! ;) )

6 commentaires:

  1. Je pense que la différence, c'est que les auteurs américains qui écrivent des livres sur "comment écrire" sont souvent des auteurs "à succès", qui ont peu de technique.

    Avec Vonarburg, tu as une auteur qui travaille autant le fond que la forme.

    Et je peux te dire d'expérience que la forme frappe le lecteur MÊME s'il n'en a pas conscience. Et je te dirais PARCE qu'il n'en a pas conscience. Dans une de mes histoires, j'ai gommé tous les mots en rapport avec les couleurs, sauf blanc, gris, noir et rouge. Résultat : mes lecteurs m'ont tous dit que cette histoire leur donnait une impression très sombre, avec des taches de rouge...

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  2. Je ne remets pas en question l'utilité de la forme, mais je me questionnais surtout sur l'immense importance qu'on y accorde, en particulier au type de narrateur, dans nos ouvrages par rapport aux américains. Mais bon, je n'ai pas lu tant que ça d'ouvrages de référence américains.

    Pour brins d'éternité, est-ce que vous y voyez souvent des problèmes avec les types de narrateurs choisis?

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  3. Bon, la poursuite de la lecture du livre de Mme Vonarburg me fait comprendre en fait l'importance du type de narration sur les problèmes d'informations à fournir au lecteur pour bien comprendre l'histoire. Je n'avais jamais vu cela comme ça, surtout que de toute façon, mon type de narrateur habituellement est omniscient, là où les problèmes se posent plus rarement. Plus là-dessus dans un autre billet.

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  4. @François : Élisabeth te dirait que le narrateur omniscient est un problème en lui-même. Il nous détache des personnages.

    Pour avoir lu quelques bouquins d'auteurs américains, eux parlent beaucoup de "où prendre les idées, comment les structurer" alors qu'Élisabeth part du principe que tu sais déjà ce que tu veux raconter...

    Enfin, j'ai hâte de lire tes autres observations...

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  5. Je n'ai pas lu le live dont vous parlez, mais j'ai participé à un atelier d'écriture professionnelle où il a été question des voix narratives. Nous avons effleuré le sujet parce qu'il y a vraiment plusieurs variantes, mais quand vint le temps de corriger mon texte, l'animatrice a souvent demandé: "Qui parle là?" Il fallait bien distinguer le narrateur du personnage: autant pour le point de vue mais surtout pour le ton. POur l'animatrice, le narrateur pense plus dans un style littéraire tandis que le personnage parle et monologue dans un style plus familier. Je n'étais pas d'accord et je ne le suis toujours pas, mais j'étais d'accord pour que le lecteur sache clairement (mais donc que ça coule tout seul)quand c'est le narrateur qui raconte et le personnage qui pense.

    Katherine Pancol passe du je au il dans un même paragraphe et je m'y retrouve très bien en tant que lectrice.
    Mais bon, disons que je corrige quand même pour que l'histoire soit plus cohérente.

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  6. @ClaudeL: En effet, ça pourrait porter à confusions. Et on est pas toujours obligé d'être d'accord avec les "pros" ; ) Mais c'est fou parfois comment ce qui peut nous paraître clair et limpide peut ne pas l'être pour les autres. Donc J'imagine qu'il faut vraiment prendre le temps, régulièrement, de se demander si tout ce qu'on dit est clair et si ça peut être encore plus clair.

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