Une généralité qui revient souvent dans les livres que je lis c'est ce fameux "contrat" qui existe entre le lecteur et l'écrivain, cette entente qui stipule (selon Vonarburg): " Mens-moi, mais fais ça bien!"
Je traduis librement par: "Prends-moi pas pour un con".
Je dois avouer que je suis pas mal d'accord avec ce concept. Il y a des choses que l'on peut se permettre en écrivant, mais il y a des bornes à ne pas dépasser. Cette borne par exemple est plus ou moins mobile selon le lecteur. Il vous est surement déjà arriver de fermer un livre en vous disant que ça n'avait pas de bon sens et qu'on ne vous y reprendrait plus.
L'une des principales erreurs des apprentis écrivains (et même des plus expérimentés) est le fameux Deus Ex Machina ou ce que j'appelle l'intervention divine. L'auteur sort un lapin de son chapeau au tout dernier instant ou à tout le moins il en donne l'impression. Ou bien il force sont histoire là ou ce n'est pas logique.
À ce moment, le lecteur peut se sentir manipulé ou même trahis par l'auteur.
Par exemple, le héros est sur le point d'être dévoré par un monstre sanguinolent et est acculé au pieds d'une falaise. C'est la fin. A non, c'est vrai dans le temps, il y avait un pont qui s'est effondré et une corde pend toujours et le héros peut maintenant escalader la falaise ou pire encore, une météorite tombe sur la tête du monstre, ou bien le héro se rend finalement compte qu'il avait un steak empoisonné sur lui et peut le donner à manger au monstre. Bon, les exemples ici sont un peu poussés, mais il faut comprendre le principe.
L'histoire ne doit pas avoir l'air arrangé par le gars des vues, car ça peut devenir frustrant. Dans mon cas, je lisais une histoire d'une jeune auteur québécoise publié chez Alire... on s'entend pas n'importe quelle maison d'édition. DE plus,. le magasine Solaris (disons que Alire et Solaris couche pas mal dans le même lit, enfin, du premier regard) a publié un très bon document intitulé: " Comment ne pas écrire des histoires" qui parle justement de ce Deux Ex Machina. Bref, dans ce livre, le héros est empoisonné et ne pourra survivre que s'il reçoit un baisé d'une jeune demoiselle. Mais tout ses compagnons sont masculins...pas de chance! Mais qu'à cela ne tienne, la déesse machin chose avait ensorcelé les gens pour qu'un des compagnons se fasse passer pour un homme mais en réalité, c'était une femme!!! Ah ben maudit. J'ai fermé le livre et je n'y retoucherai plus jamais.
Maintenant, on pourrait argumenter que l'auteure avait planifié ça depuis le début, elle avait peut-être même semé des indices ici et là, mais pour moi, je me suis senti trahi, j'avais l'impression de m'être fait emberlificoté joyeusement et c'est malheureusement fini cette auteure pour moi... enfin, pour le moment, car elle avait quand même un potentiel certain. C'est la seule fois que ça m'est arrivé... et j'espère la dernière.
Tout ça pour dire qu'il faut faire attention au lecteur quand on écrit. Si on écrit que pour soi, et bien on peut faire n'importe quoi, ça sera toujours bon. Par contre, si on veut se faire publier, il faut faire un peu plus attention à ce que l'on écrit et s'interroger à savoir si c'est logique ce que l'on écrit, si c'est vraisemblable.
Si on se ramasse dans un cul de sac et physique et psychologique, il faut peut être accepté de revoir une bonne partie de l'histoire pour introduire des avenues possibles à ce cul de sac. Le plan pourrait peut-être aussi être une bonne avenue pour éviter de se retrouver dans cette position.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire